stupid bitch. (noor)

01. l'avant ton cœur, tout simplement il est en veille, trop fatigué pour avoir trop travaillé. ton cœur c'est l'organe en surplus qui aidera peut-être à faire vivre la machine, mais la performance reste du médiocre et des foutaises. t'es l'artiste de talents sans sentiments. ton cœur c'est pas qu'il existe pas, juste qu'il s'est enfouie sous des milliers de km de glaces et de continent séparé. il a finit par sombrer comme la belle image du Titanic. Jack c'était ton palpitant bleuté et glacé, le truc qui a trop déraillé, qui est resté un moment à se battre, à battre avant de s'enfouir et disparaitre de l'humanité. c'est pas que tu le voulais vraiment, c'est pas que tu l'as fais vraiment, c'est juste arrivé avec la distance. quand ta belle elle a du s'en aller, quand les papiers ont été signé qu'un amour c'est séparé. c'était déchirant, et à temps partiel un cœur ça fonctionne mal, alors il dysfonctionne et il déraille. souvent tu te dis qu'il s'est perdu dans les trajets en avion, dans les aéroports bondé pour des vacances glacées. parfois tu te dis qu'il pouvait pas survivre à la distance, aux Noël par deux et aux anniversaire partagé. puis après tu te dit plus rien. c'était comme ça. comme un goût de fatalité. 02. la mère petite mort à distance que cette vie gâchée. petite douleur lente et chiante avec les heures séparées. au royaume du fast food, le "live fast" est empereur, et on crache sur les concession comme on oublie les valeurs. dans le royaume du rapide et du trop parfait, on gomme les défauts sur photoshop et on vomit sur les fissures du quotidien. c'est pas inconcevable, c'est pas anormal et pourtant comme dans tous ces foyers y'en a toujours un de blessé. d'ignorer. de délaissé. Noël par deux et anniversaire décalé, chambres en double et vêtements toujours emballés, tu aurais pu t'y faire si on t'avait consulté. mais dans la réalité, il y a toujours l'atroce stupidité, un divorce signé c'est des papiers brûlés. c'est une nationalité non désigné et un retour dans une famille éloignée. elle voulait t'amener, mais le petit américain ne se serait pas acclimaté, on disait. alors elle a du te laisser. derrière elle, ta belle. un peu décalé, toujours dans ses pensées, vous pouvez pas vous blâmer de ne pas l'avoir tout de suite détecter. ce grain de folie, cette sombre maladie. puis ta belle elle a commencé à déconner, dans son pays, elle a commencé à s'effacer, sa mémoire elle ne s'est pas arrangé. ta belle, t'as tout claqué en billet d'avion pour la voir et l'adorer; puis un jour tu t'es battu pour la faire revenir dans ton monde et tes pensées. mais elle, ses pensées chaque années elles semblent être volés. impuissance de l'enfant qui voit ici le fantôme de sa si belle maman. enfermée, internée, dans une jolie maison bien aérée, bien expliquée. et le temps file encore et encore, et parfois tu as peur de passer la porte dans cette ville éloigné de ta vie, t'as peur que dans les yeux de ta belle il n'y ait que du vide et plus aucun enfant. 03. l'enfant brillant et filant, l'artiste a fait son nez, génie et béni lentement il s'est éloigné du monde des réalité. enfant pas bruyant, t'étais celui qui prenait les feutres et s'en va loin du monde. tu dessinais des mondes différents, poétiques et brillants. la passion c'est ce qui t'a fait tenir, loin de toute cette réalité, social t'as jamais été du genre extraverti pour autant. et très vite tu t'es écarté, du reste, des gens, pour briller. pour t'illustrer, dessins sur des buildings abandonnés, tatouages sur tes jambes malmenées, gribouillages sur l'internet balancé. Noor. le nom a circulé. Noor le prénom a résonné, on t'appelle pour faire les façades de building bien payé, on te supplie d'ouvrir un salon, on prends des rendez-vous à l'année... t'es l'enfant qui ne s'est jamais arrêté. bien sur tes pieds, parfois t'oublie quand même de respirer. 04. l'ailleursle temps passe, voleur et sournois, comme l'horloge qui passe sans s'arrêter, sans ralentir mais même accélérer. le temps ce voleur qui vient ignorer chaque instant qui pourrait s'adoucir. et toi, toi tu ne sais pas te poser, t'arrêter c'est une chose que t'arrives pas bien à planifier. la vie qui ne cesse de s'enchainer, c'est pas du cent à l'hure, c'est juste que tu sais pas t'asseoir et observer, toujours à tatouer, à photographier un truc ou à dessiner, aller à une conférence ou bien devoir grimper sur un échafaudage pour grapher. alors c'est dur de s'imposer, c'est dur de t'attraper. ou peut-être que c'est juste parce que tu te laisse pas accaparer. les filles, ce sont des milliers de clichés qui s'accumulent sur tes identification instagram, on te sait convoité, on te voit toujours avec ces bombes bien sculpté, bien tatoué, de quoi faire rêver. vie sous filtre bien lissé., et la vérité, elle est moins belle pour ces dames délaissé, pour ces filles au cœur amouraché qui se retrouve délaissé pour une vie toute tracé, moins belle pour ces corps accumulés, ces draps lavés et ses sourires échangés, moins belle dans ses verres alcoolisé trop accumulés, pour des courbes auxquelles tu ne veux pas penser. alors tu vas te perdre avec des poitrines et des courbes féminines pour oublier, oublier tes beuveries, oublier tes gueules de bois et ces choses que t'arrives pas à assumer. et ça marche, et t'oublies, jusqu'à la soirées trop arrosé suivante, jusqu'à un soir de semaine, jusqu'à tu ne sais plus quoi... et parfois tu vas à la blâmer elle, elle est ses airs trop parfait, elle et ses dessins qui donnent trop à penser, elle et ses sourires et ses courbes; elle qui est intouchable, elle l'amie qu'on ne peut pas avoir. si elle cédait, tu serais pas du genre à t'égarer. et comme un con, la faute jamais sur toi elle vient s'enclencher.